lundi 24 janvier 2011

La belle allure.




C'est aussi léger qu'un parfum qui file sur un quai de gare sur un trottoir ou dans une rue, on dirait la jupe ravissante d'une lumineuse avenue. Il n'y pas seulement un geste ou une tenue, un sentiment, une sensation, l'émotion insaisissable d'un léger souffle d'air piquant et chaleureux, comme une manière d'être, comme une allégresse, et qui se promène. 

La belle allure rempli l'air de ses émotions étourdissantes et de ses minuscules bonheurs. Au coin des coins, la surprise, le spectaculaire miniature, qui flotte qui file qui s'enfuit, déjà. Quel saisissement lorsque le temps s'arrête et que la lumière se précipite joyeusement sur ce moment cet endroit cet infime point d'univers. Subitement. Subtilement.
Oui. C'est certain. Tout est là, d'un coup d'un seul, le monde se résume se lit dans cette posture renversante de rien de tant. L'incompréhensible évidence  d'une attitude à l'intuition physique, les mirettes retournées, l'esprit volage, l'émoi libéré, comme une aventure de loin, comme un soubresaut venu d'ailleurs. L'insoupçonnable grandeur de l'être.

C'est étonnant. Tout de même ce n'était pas prévu, l'espace d'un instant de comprendre la beauté du temps qui passe, et de saisir le plaisir d'une fin pas encore fini. A peine esquissé juste ébauché, voilà, il faut la préserver au cœur au corps pour en retenir toute la saveur.


Cela saute aux yeux. La belle allure donne une idée des charmes d'une réalité tourneboulée. Un bout d'amour volé, une complicité subtilisée. La belle allure ou l'éther nue, matière subtile.


Et une chanson, pourquoi pas* puisque c'est sur ce diamant fou que brille en ce moment le soleil...

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