vendredi 4 mars 2011

Drones.

 
"Trilogie de la mort" - parties 2 3 et 4


C'est un état de musique, une apnée, un sentiment des profondeurs, rempli d'éléments mobiles dans l'immobile. Eliane Radigue**** fait vivre ses drones* comme une méditation où la pulsation se donne des airs à perte de vue. Il faut prendre le temps de laisser exister ses sensations d'étirements et de lent envahissement, une mise en profondeur des écoutes et des corps acoustiques.


 


Eliane sur son ARP 2500* comme d'autres font du tricot, dans le salon. La construction nano-seconde après nano-seconde d'un château d'heures immensément longues et suspendues comme une frustration qui délicieusement s'épanouit. On pourrait y admirer une forme de mysticisme et d'intelligence dans ce bondage du son qui engloutit, une maitrise du temps nourrie par le déploiement d'un amour phonique et des savoirs intuitifs qui grandissent surement.
"Trilogie de la mort" n'est pas qu'une élévation Bouddhique*, il y réside une soif aimante et chaleureuse du phénomène acoustique. La certitude que le monde vibre et se transmet aussi dans cette étendue vivante qu'est l'océan des ondes. Il faut accepter de se noyer dans le grain sonore et la dynamique qui vol son temps, oser se lover dans la douceur diaphane de mélodies à peine esquissés pour partager un bel amour.  Cette musique du songe est une manière de souffleur de verre.

"Il y a une certaine musique que j'ai eu envie de faire*..."


 un drone se dilate.... il suffit de cliquer... et aussi**

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