jeudi 26 avril 2012

Ciel ! Mon lit.




Entrailles (Cie Azimuts*) où l'électroacoustique de pleine nature. Encore une autre manière d'imaginer le son et cette sempiternelle question du caractère figé,  rapporté et artificiel des bandes-son. 

Comment arriver à y instiller l'illusion du vivant, le mouvement, le sentiment d'un lien avec ce qui est "ici et maintenant" ? Comment utiliser un espace sonore (l'extérieur) qui ne comporte que très peu de silence - et même si celui ci n'existe pas, on s'en éloigne encore plus fortement dans ce contexte. Comment dé-réaliser l'ambiance naturelle sans s'y substituer trop plastiquement ? Comment penser le temps des choses sonores dans un espace aussi actif ? Comment jouer la distance au centre des sens ? Comment penser l'acousmatique* (dis le nous Pythagore, dis le nous !) avec les contraintes techniques -  électriques ? Comment percevoir le volume d'ensemble d'une occupation anarchique d'un lieu par le public ? Comment être au plus proche du rythme d'un spectacle sans pétrifier les mobilités du hasard ? Comment faire s'embrasser l'acoustique belle demoiselle et l'amplifié bel Apollon ? Comment bouleverser la "rue" sans... perdre la boule !

Alors voilà. l'air pur de la campagne est un pari. Une situation qu'il faut troubler avec délicatesse mais aussi avec audace.


Rendez vous à Bar-le-Duc au festival Renaissances* les 6 et 7 juillet et à "Chalon dans la Rue"* et dans le IN fin juillet pour le résultat.




 


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