parmi les 1407 photos* amateurs de l'équipage retrouvées de la mission Apollo 11
Des doigts qui trainent sur l'objectif, des surexpositions, des prises de vue à la va comme je te pousse, de l'angle qui fuit et du tremblement, de la buée, des sourires fatigués et des flous banals. C'est de l'amateur, du homemade, du familiale presque, de l'embedded ou de la photo de vacance, du clic quand on le sent, surement du Kodak - et le grain qui va avec, cette couleur aussi un peu passé, mais à la densité saturée.
Mais ! Mais c'est Apollo 11. L'expédition, l'aventure, la nouvelle Amérique, un continent hors Terre, l'Odyssée, l’Ulysse aux grâces de Saturne (V) et à Eagle - la dernière passerelle, les premières fois encore, et ce pas, fameux, qui va laisser l'empreinte que tout le monde connait dans une poussière aux mythologies innombrables et à la simplicité naturelle déroutante.
Le merveilleux dans le banal, et la photo qui va avec.
La poésie est là. Comme un enthousiasme, une jeunesse de vie aux risques de mort, la poésie de cette belle équipée et de l'étonnement d'un voyage aux exclusivités métaphysiques. Tout de même, les voilà enfermés dans une boite de conserve - ultime défi technologique - à admirer le paysage.
Et... et un unique et époustouflant
levé de Terre*.