"Ça" s'écoute en mettant le hifi à bloc, pulsation cosmique oblige, sans chichis sans limite et puissance 10.
s La musique vraie, la rencontre, reste un événement simple et naturel, comme une catastrophe sidérale, carambolage interplanétaire et inouï. L'art du son libre touche finalement si finement à la nature des impressions qu'elle en devient une explication, un sentiment de compréhension, une émotion distillée de la réalité.
Sapristi ! On dirait bien un cataclysme ! Mais voilà simplement les planètes qui se télescopent, ou les amours déchus ou les désirs déçus, le maelström des énergies sans contrôle sinon ce hasard des collisions ou de la création - ou de l'Autre.
C'est un tout.
Envies et univers, le mélange détonnant des enchevêtrements de forces, l'énergie implacable et ce besoin vital vivace des avenirs étoilés - brisés.
Il serait illusoire de croire au destin (The tree of life* le montre si bien), tout n'est qu'affaire d'aléa, mais le choix de sauter le pas, l'œil ouvert sur ce qui est, la pensée aiguisé excitée tournée par la beauté qui parfois surgit ou que l'on extrait du brouhaha donne à espérer une portée ou une raison - ou le cœur d'une ardeur.
Voir. Écouter. Aimer. Extraire un bout du monde qui se trame, en déchirer l'imprévu pour s'en gorger, comme d'un présent filant, comme d'un amour fuyant. Rapidement, délicatement et sans réserve avant que les forces telluriques et que les impossibilités ne séparent.
Lacrimosa*. Parfois.